Libérez-vous de vos chaînes

Le mot chaîne peut tout aussi bien définir un bijou que l’on porte autour du cou que les lourds anneaux que trainent les prisonniers. Au delà de ces définitions, disons, matérielles, il y a toutes les chaînes psychologiques. Le verbe enchaîner est d’ailleurs également défini par “mettre sous dépendance”.

Avez-vous déjà pensé au nombre de choses auxquelles nous sommes enchaînés ? Les habitudes, par exemple, sont des chaînes invisibles dont certaines des plus nocives (pensez à la cigarette pour les fumeurs) ; les activités quotidiennes en sont d’autres : le travail, la famille, lorsqu’elles ne sont plus qu’obligation et contrainte constituent également une forme de prison dans laquelle on se retrouve enfermé.

Mon propos d’aujourd’hui se veut plus axé sur les chaînes psychologiques, celles que l’on accepte, souvent au début par amour, et dont le piège se referme progressivement sur nous. Je pense ici particulièrement aux femmes car même si les hommes peuvent vivre le même genre de situations, ils sont minoritaires (ce qui ne veut pas dire qu’ils souffrent moins !). 
Je pense à ces femmes dont on use et abuse, dont le partenaire ou parfois d’autres personnes se servent pour leurs propres besoins. Je pense à ces femmes qui vivent dans la peur, à qui l’on dit chaque jour qu’elles ne valent rien, qui sont humiliées, parfois battues, voire pire.

Je ne sais plus qui a dit : la liberté de chacun s’arrête là où commence celle de l’autre. Alors comment se fait-il que l’on accepte de l’autre qu’il nous prive de tout ou partie de notre liberté ? De quel droit un être humain peut-il se permettre de traiter un autre être humain si mal qu’il en perde toute liberté ? 
J’ai bien conscience que, s’il est relativement facile de de défaire des petites entraves, telles que les mauvaises habitudes qui nous nuisent, il est beaucoup plus ardu, voire parfois proche de l’impossible, d’échapper à l’emprise psychologique ou physique d’un conjoint, d’une famille, d’un entourage qui nous font du tort.

Je fais confiance à chacune et à chacun pour trouver de manière autonome le moyen de rompre les “petites chaînes”. Mais pour celles qui pèsent, celles qui blessent, celles qui font mal… les blessures sont parfois si profondes, si anciennes que l’énergie, la volonté ou l’espoir de s’en défaire ne sont pas ou plus possible à activer.

Cependant, si vous ne pouvez pas changer la situation dans laquelle vous vous trouvez, vous pouvez changer votre manière de la vivre. Quelle que soit la forme de votre asservissement, gardez toujours à l’esprit qu’un jour où l’autre vous trouverez le moyen de vous en sortir, car nul ne peut diriger vos pensées.

Quoi qu’on vous dise, quoi qu’on vous fasse, quoi qu’on vous ait fait et dont le souvenir vous bloque encore aujourd’hui, tentez de prendre du recul. Dites-vous que vous n’êtes pas fautive du mal qu’on vous inflige. Conservez votre estime de vous-même, profitez de chaque instant de répit pour prendre soin de vous, ne croyez aucun des messages que l’on vous donne pour vous dénigrer ! Vous êtes un être humain et à ce titre vous avez une grande valeur, une valeur inestimable, quoi qu’on puisse vous dire ! Personne n’a de droit sur vous !

Un médecin m’a dit donné, il y a longtemps, une feuille sur laquelle il était écrit : “il est interdit de me nuire sans mon autorisation”. Il m’a fallu longtemps pour comprendre le vrai sens de cette phrase. En effet, si quelqu’un réussit à vous nuire c’est qu’à quelque part, sans vous en rendre compte, vous lui en donnez l’autorisation, vous lui en donnez le pouvoir, ne serait-ce que par manque de confiance en vous, que par méconnaissance de votre vraie valeur.

Alors aujourd’hui, je prône la révolte ! Ne vous laissez plus faire ! Si vous ne pouvez pas vous échapper de votre situation, alors évadez-vous dans votre tête car cela rien ni personne ne peut vous en empêcher. Reprenez peu à peu confiance en vous, prenez soin de vous et, petit à petit, cette nouvelle forme de pensée vous apportera la force de changer les choses. Je n’ai pas la prétention de vous apporter des solutions miracle. Je viens juste vous dire, vous répéter, que PERSONNE N’A LE DROIT DE VOUS NUIRE.

Libérez-vous de vos chaînes, dont la première, la seule sur laquelle vous pouvez agir immédiatement et qui, souvent, relie toutes les autres, est la mauvaise estime que vous avez de vous-même.

Petites ou grandes chaînes, libérez-vous ! Devenez l’actrice principale de votre vie ! Changez les choses, petit à petit, pour retrouver votre liberté, même si, au début, cela ne se fait que dans votre tête. N’acceptez plus que l’on vous dénigre, n’acceptez plus que l’on vous blesse, n’acceptez plus de porter sur vous la violence psychologique ou physique que l’on vous impose. Au besoin, cherchez de l’aide car il existe des associations, des sites internet, voire des groupes Facebook sur lesquels vous trouverez des personnes ayant les ressources pour vous aider.

C’est ce que je vous souhaite aujourd’hui et je vous offre l’énergie positive de ces mains levées vers le soleil, dont l’énergie, la chaleur et la puissance brisent la chaîne.